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“Nous avons toutes les solutions”

“Qu’est-ce qui vous a poussé à faire tout ça ? A vous engager de cette façon ?”

“J’ai des enfants, quatre fils. Pour moi, il est important de pouvoir leur dire, quand ils auront des enfants à leur tour, que j’ai fait tout mon possible, tant qu’il restait une petite fenêtre d’opportunité. Que j’ai passé chaque heure où j’étais éveillé à essayer de renverser les choses, à trouver d’autres façons de vivre qui nous sortiraient de ce pétrin. Et que je ne me suis pas contenté de sortir dans la rue avec une pancarte pour manifester mon mécontentement. Ce qui me motive est un mélange de rage contre ceux qui laissent cette situation se perpétuer, des gens mourir, souffrir, subir des injustices, et un optimisme incroyable, lorsque je vois ce que d’autres personnes sont capables de faire sur le terrain. Ces gens sont extraordinaires, personne ne leur donne la permission, personne ne leur signe un gros chèque. Ils se réveillent simplement et se disent : Ca ne peut pas continuer comme ça, qu’est-ce que je pourrais y faire ? J’adore me promener dans ma ville et voir à quel point elle est différente d’il y a six ou sept ans. Cela me nourrit profondément. Et puis je suis très entêté. Je ne laisse pas tomber facilement. Je vois qu’il y a dans ces mouvements les graines d’un futur soutenable, que nous avons désespérément besoin de créer. Je vois ce potentiel. Je voudrais qu’il s’épanouisse et grandisse partout où cela est possible.”

J’avais envie de partager cette petite partie de l’interview de Rob Hopkins, tirée du livre “Demain” de Cyril Dion (édition Actes Sud). Je ressens la même chose, ce mélange de rage et d’optimisme, ce désir d’agir, cette foi et ce désir d’un avenir heureux. Je termine sur un autre passage, issu cette fois d’une conférence qu’il a donnée : “Mettre le souci des autres au centre. S’investir dans sa communauté est l’un des piliers pour entrer en transition. Prendre soin des autres, veiller à ce que leur besoins soient satisfaits. Pour Rob Hopkins, on sait quand une communauté est en transition quand elle s’exprime par des phrases comme : « QUAND allons-nous lancer ce projet?  » et non plus par « SI le projet est lancé ». Il y a alors un vrai changement de mentalité, une autre disposition d’esprit qui permet d’avancer … ensemble.”

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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